Quand on est praticien de l’intelligence collective, le partage fait partie de l’apprentissage et de la pratique. Aujourd’hui je partage.
J’ai appris avec des praticiens pour qui la mise en commun était une valeur. Ma première vie pro, dans le monde du logiciel, a été nourrie et enrichie par beaucoup de libre (au sens militant, pas juste gratuit).
J’ai toujours partagé volontiers et j’utilise aussi au maximum des outils « circulables ».
🎁 Aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir partager 2 visuels que j’ai créés.
👉 Le premier présente quelques fondamentaux de l’intelligence collective.
Il faut quelques fondamentaux pour en permettre l’émergence, c’est généralement important de les partager et de s’accorder dessus. Il y a d’autres principes pertinents à partager, ceux-là sont ceux que j’ai choisi de présenter au fil du temps.
Sans respect de ces principes, il est à peu près illusoire de compter sur l’émergence d’une intelligence collective. Voici une manière dont je peux les présenter :
- La première invitation, pour chacun, est d’être attentif à être vraiment là : présent à ce qui se passe ici et maintenant.
Dans la mesure du possible, laisser les distractions, soucis, problèmes, à la porte. - Être bienveillant, avec les autres comme avec soi-même.
La bienveillance c’est un terme galvaudé par le mauvais management. Non, ça ne veut pas dire « être bisounours » et ne parler que des choses sympas.
Si je ne dis pas les choses qui comptent car je préfère être « gentil », je ne pourrai peut-être pas contribuer à faire avancer le sujet du jour. Dur avec les problèmes mais doux avec les personnes : je peux, si nécessaire, dire des choses difficiles si je prends soin de la personne à qui je les dis. - Parler avec intention, avec une parole juste, mesurée, brève, qui devra aussi être distribuée : je m’applique à parler avec un « je » plutôt qu’un « on » qui ne dit rien, veiller à ce que mes prises de paroles apportent effectivement quelque chose d’utile aux échanges et ne pas monopoliser cette parole.
- Ecoute active : écouter vraiment ce qui est partagé, ne pas être focalisé sur ce que je souhaite, moi, dire dès que possible ou en réponse, sur l’idée que je veux amener. La règle des 5% est utile ici : « si je n’étais d’accord qu’avec 5 de ce qu’il / elle dit, ce serait quoi ? »
- Respecter le cadre : les consignes, les timings et ces principes.
- Confiance : faites-vous confiance : à vous-mêmes comme au groupe, ayez confiance dans le processus.
- Enfin, tout ça doit se jouer dans une relation d’équivalence : les relations hiérarchiques ou les statuts doivent être laissés au vestiaire eux aussi. Chaque voix doit avoir la même place et le même poids.
👉L’autre visuel présente quelques règles élémentaires pour produire des post-its exploitables 😅
Inspiré par d’autres praticiens que j’ai vu expliquer ça en atelier il y a des années, j’ai pris l’habitude de le faire aussi, au bout de quelques anées j’ai fini par en faire un petit poster en papier puis, dernièrement, une version numérique.
Je les propose tous les 2 ici en téléchargement PDF (avec une variante n&b pour le premier) sous licence Creative Commons (CC-BY-NC-SA) autorisant utilisation, partage et modification. En gros : utilisez-les comme vous voulez du moment que vous ne prétendez pas en être auteur, conservez mon crédit et ne les vendez pas.
Le contenu de fond (ce que ça dit) est libre et ne m’appartient pas, j’en ai hérité et l’ai transformé comme vous le ferez 😊
Bons ateliers !
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