Coup de tête, déraison & kiff…

Fin avril, sur un coup de tête, j’ai dit ce truc que je dis depuis des années quand j’ai besoin d’air. Quand je tourne en boucle. Quand j’en ai marre. Quand je bouillonne. Quand le moral est fluctuant…

« j’irais bien à la plage »

Moi.

C’est une de mes expressions, que mes proches entendent souvent. Jusque là, c’était juste une expression.

J’avais bloqué ma journée pour aller prendre l’air et aller à un déjeuner qui a été finalement reporté. J’étais donc là avec une journée banalisée, l’humeur maussade de ces périodes basses où « rien ne va, c’est nul, je suis nul », où je prends tout ce que raconte Linkedin « pour de la vraie » et je sentais que j’avais besoin de débrancher.

Je me suis dit…

« et si j’allais vraiment à la plage ? »

Moi, encore

J’ai hésité, j’ai trouvé ça idiot et je me suis dit que j’étais encore jeune motard, peu expérimenté : et si j’avais un accident ? et si je me faisais mal, alors que ce n’est vraiment pas le moment ? et si (…) ?. Bref, ça paraissait complètement con.

Et puis je ferais mieux de travailler sur mon développement, mes offres, mes sites, …

Bref, c’était con, déraisonnable, extravagant, pas pro, pas sérieux…

Et c’est exactement pour tout ça que je l’ai fait. 
J’ai enfilé mon armure de motard, jeté une paire de baskets, un bouquin et une gourde dans le coffre, et roule 🏍️.

Alors quoi, au final ?

Alors j’ai mis les pieds dans le sable puis dans la mer pour la première fois de l’année, j’ai mangé ma première glace et pris mon premier coup de soleil ☀️. Pendant cette journée j’ai senti plein d’odeurs : j’ai (re?)découvert l’odeur des champs de colza que je ne me souvenais pas d’avoir jamais sentie et qu’en voiture sur autoroute on ne sent pas ; j’ai senti de bonnes odeurs d’herbe coupée, des mauvaises odeurs bouses de vaches, l’odeur de la mer, l’odeur des gambas grillées. J’ai senti le sable et les coquillages sous mes pieds nus, l’eau très froide sur mes jambes. Le soleil sur ma peau.

J’avais besoin de revenir dans le corps, à des sensations physiques et à de l’action pour calmer mon cerveau en surchauffe. Comme j’ai besoin de laisser la sur-conception, la stratégie réfléchie, et les offres structurées pour être plus spontané et intuitif.

Comme une temps de méditation, c’était un ralentissement du mental. Se reconnecter au corps, se laisser porter, et puis aussi s’offrir un kiff, c’est se reconnecter à soi, juste être vivant.

Pour moi c’était aussi un truc de môme qui dit « ouais, allez, j’me tire ». Jeudi, j’ai autorisé le « sale môme », ou simplement le « p’tit mec » joueur en moi à prendre les commandes.
Quel pied ! Je me dis merci pour tout ça.

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