Juillet, déjà juillet. Avant d’entrer dans le tunnel estival de cette année folle, je me suis fait un petit retour sur ces derniers mois et j’ai éprouvé le besoin de célébrer car des camarades de jeux m’ont rappelé récemment l’importance de célébrer.
Que pourrais-je alors célébrer ?
Je repense d’abord à une mission pas si évidente qui m’a beaucoup appris, notamment à remettre en question pas mal d’idées arrêtées que j’avais sur les conditions acceptables d’exercice de mon métier. J’ai beaucoup ronchonné, dans ma tête, pendant cette mission. J’ai depuis gardé le plaisir d’être passé par un tel inconfort qu’il a généré de beaux apprentissages.
Facilitateur ce n’est pas magicien mais si on est présent, attentif et ouvert il est toujours possible d’apporter de la valeur et d’aider nos clients à avancer.
Je célèbre donc ces apprentissages.
Je célèbre aussi ces liens qui se tissent ou se renforcent avec mes pairs depuis quelques mois, renforcés par la période de confinement, les projets qui s’imaginent, s’oublient parfois et dont certains se concrétiseront peut-être.
Et puis il y a ce numérique, le « digital » comme on dit dans certains milieux.
Depuis le confinement ma vie tourne beaucoup autour de Zoom ou Skype (comme la vôtre aussi, sans doute). Le « dé-confinement » a rendu à nouveau possible certaines rencontres mais les visios sont restées.
Contraint et forcé d’abord, j’ai dû admettre qu’on peut « y » faciliter des ateliers, ou « y » participer, sans que ce soit gadget : que ces ateliers ou formations à distance peuvent être efficaces et que, pour peu qu’on en prenne le temps de l’adaptation, on peut y faire à peu près tout ce qu’on faisait « en vrai ».
C’est finalement une vraie leçon de « transformation numérique », où l’on se rappelle qu’elle est moins synonyme de numérisation que de… transformation.
J’ai passé des dizaines d’heures en ateliers (à faciliter ou participer) et en formations ou « webinaires ». Des dizaines et sans doute pas loin de centaines d’heures même (une bonne dizaine d’heures par semaine en moyenne depuis mi-mars avec un pic à 40 mi-juin).
J’ai échangé avec des participants des 4 coins de la planète, littéralement (encore hier j’étais dans un petit groupe avec une personne à Taïwan et deux sur la côte est américaine ; il n’y a pas si longtemps avec une chinoise, une allemande, un italien et une française du Danemark).
J’aurais bien défendu l’idée qu’il faut une présence physique dans un même lieu pour qu’il y ait un lien qui puisse se créer. J’ai là l’expérience du contraire. « Ce n’est pas le lieu qui créé le lien, c’est le lien qui créé le lieu », paraît-il. Ca a l’air vrai. Célébrons ces expériences !
J’ai animé mes premières séances de codev à distance, presque surpris que ce soit si… si proche de la pratique en présentiel. En tout cas ça marche aussi bien. Nous avons même expérimenté une variante de codev, enrichie d’un outil de questionnement et de photolangage lui-même transposé en ligne.
J’ai passé tellement d’heures devant cet écran, les yeux dans ces petites vignettes que j’en serais hypnotisé.
En parlant de ça… j’ai conduit mes premières séances d’hypnose à distance, et été moi-même hypnotisé. Ca encore, je n’aurais jamais imaginé que ça arrive à distance.
Tu lis mes mots, tu peux les entendre dans ta tête, tu perçois les sensations de ton corps sur cette chaise et la respiration ralenti…
Non, je déconne (ou pas) ; )
Cette période numérique a aussi donné un coup d’accélérateur à mes pratiques visuelles, en particulier celle du graphic recording / scribing depuis une tablette, tablette qui est devenue un outil de travail très apprécié alors que je la dénigrais gentiment jusqu’ici.
Les malheureux de l’histoire, ce sont mes LEGO qui sont encore au placard, car je n’ai pas réussi à la dématérialiser, eux. J’ai hâte de pouvoir à nouveau proposer des atelier LEGO® Serious Play® !
De tout ceci émergent des projets et des offres :
- A la rentrée, je vous reparlerai de la puissance des petites briques LEGO pour aligner vos équipes, partager une vision sur / résoudre des problèmes complexes ;
- Le codev à distance a ramené le codev tout court dans mes pratiques et je me décide enfin à formaliser une offre autour du codev (que ce soit à distance ou en présentiel) ;
- Plus de scribing ou de facilitation graphique ;
- D’autres offres dont je reparlerai d’ici quelques semaines (et j’ai hâte !).
Des célébrations, donc :
- Je célèbre ma transition numérique ;
- Je célèbre le retour du codev dans ma vie professionnelle ;
- Je célèbre la place de plus en plus grande du scribing dans mes pratiques professionnelles ;
- Je célèbre enfin les projets qui s’esquissent et dont nous parlerons à la fin de l’été ;
- Je célèbre mon plaisir d’avoir de si chouettes camarades facilitatrices / facilitateurs & coaches avec qui j’ai passé tant d’heures en ligne à échanger, pratiquer, expérimenter des outils et des méthodes.
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